jeudi 8 mai 2014

Le monde comme il me parle d'Olivier de Kersauson


"J'ai toujours presque par philosophie choisi dans ma vie la route la plus difficile, la voie la plus dure construit, la facilité c'est l'impasse. Olivier nous parle de sa voie qui est la navigation depuis son service militaire en 1967 sur la goélette  Pen Duick III  de 19 mètres au côté du capitaine  Tabarly son destin est lié à la mer ;après son service il continuera à  naviguer avec ce grand navigateur qui lui a tout appris jusqu'en 1975 il fera  plusieurs courses  sur diverses embarcations Pen Duick IV ( 21 mètres), Ketch Pen Duik III  Pen Duick VI (23 mètres) a représenté un grand tournant dans le monde maritime " je me souviens que lorsqu'on est arrivé avec Eric sur ce bateau en Amérique tout le monde ( le Yacht Club de Los Angeles  nous riaient au nez, mais  quand ils sont partis faire Los Angeles Honolulu  nous partions après eux et nous arrivions deux jours avant;  personne à l'époque ne connaissait de multicoques avec ces capacités là avec un meilleur cap qu'eux à 5 noeud de plus . Puis tout seul en 1976 il naviguera  sur son Ketch Kriter II (25 mètres) plusieurs courses  sur la mer jusqu'en 2008  convoyage de Géronimo à bord du trimaran Océan Alchimist  quand il est sur la mer il  se sent chez lui où plutôt chez elle. " J'ai choisi la mer car j'aime la solitude ,car on ne fait pas  appel au vocabulaire on se parle à soi-même en silence , en mer  je retrouve ma langue maternelle : le silence, je n'ai jamais vécu dans le schéma des envies et  des besoins, le dépouillement ça me va, le confort pour moi est à la limite de la vulgarité; jeune j'ai compris que de l'argent j'en trouverai toujours, mais que le temps on ne pouvait l'acheter, on peut faire de l'argent, mais pas du temps il faut un peu d'argent pour que les autres ne s'essuient pas les pieds sur vous, l'argent est un outil il sert à faire quelque chose pas à être quelqu'un. Quand j'ai commencé de naviguer on lisait le ciel et , maintenant on lit les cartes sur ordinateur le monde de course a plus évolué sur les quarante dernières années que sur un siècle, aujourd'hui  avant de partir faire le tour du monde je peux facilement avoir une idée précise du temps qu'aura travaillé chaque voile sur l'intégralité du parcours ce.qui m'a toujours sidéré, chez l'être humain c'est le manque de cohérence entre ce qu'il pense et ce qu'il fait ,quand les gens ne sont pas cohérents, je les évite je suis immédiatement mal à l'aise. Nos contemporains n'ont plus de pensée, mais ils ont des avis, l'avis étant le raccourci de la pensée c'est un jugement hâtif prononcé sur quelques chose qu'on ne connaît pas, aujourd'hui on vit entouré d'avis,c'est de la tchatche! . Il faut comprendre que bon nombre de politiques français qui sollicitent notre vote sont des types qui n'ont jamais réellement travaillé, hallucinant,ils n'ont jamais mis les pieds dans une entreprise, ils ont bossé dans l'administration mais n'ont jamais rien géré, ils n'ont jamais été responsable de leur travail et ce sont les mêmes qui parlent de l'économie, de la vie, c'est le monde de l'imposture, leurs propositions ne m'intéressent pas; je n'ai pas de temps à leur accorder; leur seul savoir faire est dans le faire savoir. Ceux qui n'ont pas un sens du devoir sont souvent inintéressants.Vivre est un privilège ce n'est pas un dû, la conscience de notre privilège doit engendrer un comportement , il faut comprendre ce qu'on vit et ce qu'on est, il s'agit de piloter sa vie, comme en mer il y a une réalité en face de nous et, en fonction de cette réalité, nos choix nous conduisent à une tactique. A travers ce livre Olivier de Kersauson fait une formidable ode à la mer, à la vie, avec son franc parler, pudique et passionné il nous offre ses aventures et ses élans.

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