mercredi 27 juin 2012

L'illusion Cathare de Jean-François Nahmias








Nous sommes en 1204 Austorgue à quinze ans et une jeune soeur Arbrissa de huit ans sa cadette, sa mère Sobralène et son père Mir sont des nobles de Fangeaux petite ville entre Carcassonne et Castelnaudary. Austorgue fait toujours le même cauchemar lié à sa naissance elle est terrorisé par un gypaète qui l'enlève et la porte dans son nid sachant qu'à peine l'avait on installé dans sa chambre un gypaète s'était posé sur son berceau entrant par la fenêtre ouverte, sa nourrice avait chassé  le rapace et avait insisté que l'on baptise l'enfant du nom d'Austorgue c'est à dire" femme autour" faisant référence à un oiseau de proie ainsi le gypaète, répugnant à s'attaquer a un de ses semblables ne reviendrait pas; par la suite la nourrice n'avait cesser de raconter cette histoire à Austorgue l'entourant  sans le vouloir d'un climat de terreur. Son père est toujours à la guerre où chassant les bandits de la région sa mère étant toujours seule reçoit un jour un message d'un troubadour qui veut lui faire la cour. Austorgue va quitter le château pour laisser sa mère vivre ce nouvel amour et en finir avec ses cauchemars qui lui font des angoisses elle couvre les murs de sa chambre de dessins de gypaètes et barres leurs becs et leurs pattes; sa soeur Arbrissa sera confié dans une maison de bonnes femmes de la nouvelle religion de la région. Sobralène attend de voir apparaître son troubadour Amiel Jourdain mis un genou a terre, "je vous supplie dame", il respectait là fidèlement le cérémonial de l'amour courtois; le troubadour était d'abord un soupirant tant qu'il aimait sans voir et lorsqu'il se faisait connaître il devenait suppliant; Sobralène accepta d'un sourire, il s'engagea à la servir corps et âme et de son côté elle lui accordait sa protection; ce contrat était matérialisé par un baisé.
En ce qui concernait la nouvelle religion ceux qui étaient sincèrement croyants étaient horrifié par le sort qui attendait les bonshommes; ces parfaits se méfiaient de leurs âmes, siège des désirs et des passions; leurs espoirs étaient de mourir car la vie était l'enfer pour eux, l'espoir suprême est qu'un jour tous les humains ayant reçu le consolamentum faisait retour à Dieu, alors l'humanité s'étant éteinte, la création disparaîtra et le diable avec elle. Cette nouvelle église prêché par le diacre cathare Isarn de Caraman faissait beaucoup d'adeptes et faisait front au catholique Dominique de Guzman.
En cette mi-janvier 1208 Innocent III reçu une nouvelle terrible, le frère Pierre de Castelnau est mort, le comte de Toulouse l'a fait assassiner, il décida d'écrire a Philippe-Auguste pour l'informer que la guerre des croisés allait commencer.
La plus puissante des catapultes était en route, surnomée "Malvoisie", capable de lancer des pierres de plus de 100 livres, 100 000 hommes étaient en route pour la croisade. Béziers brûla 2 jours durant, ce fût un carnage, toute sa population ou presque avait péri soit prés de 10 000 personnes.
Simon de Montfort prenant la tête d'un groupe de chevaliers pris ensuite la route de Carcassonne, ils attendirent que la population n'est plus d'eau et que Raymond-Roger de Trencavel décide de capituler.
Tristan de Bièvres retourne à Fangeaux coeur de l'hérésie cathares et s'installe dans le château d'Austorgue, Sobralène étant quitté par son troubadour était devenue bonne femme, sa fille Arbrissa était au couvent de Prouilles et Austorgue était dans les environs de Ste Colombe.
Le château était donc vide. Simon de Montfort continue à pourchassé les cathares, Narbonne, Bram, Dun...
certains des hérétiques s'enfuient vers la forteresse la plus sûre Montségur.
Ce 5 avril 1211 le siège de Lavaur nid d'hérétique entrant dans son douzième jour de résistance allait vivre un renversement de situation ; chacun savait que Raymond IV était de coeur avec les cathares mais il avait mené jusque là une politique louvoyante tentant de ménager les 2 camps, de nombreux soldats vêtus de blanc portant la banière de Toulouse arrivaient en renfort pour l'assault de Lavaur. Le nouvel évêque Foulques était lui même à la tête des troupes, le combat avait était acharné mais bref. Les condamnés seraient pendus et on préparait aussi des bûchers.
Dans ce périple des croisades Austorgue retrouva l'amour et épousa Tristan de Brièves avec qui elle eut un fils, Durand avant de retourner à la guerre où il mourut.
Ce livre nous fait revivre l'époque du catharisme, doctrine autodestructice, religion de haine et de mort prêchée par des illuminés longtemps pris pour des martyrs, mais dont le but, comme celui de certaines sectes actuelles, était la disparition du genre humain.