lundi 1 décembre 2014

Bonjour tristesse de Francoise Sagan




Eté 1954 Cécile jeune adolescente de 17 ans ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez vous. Son père est veuf  à quarante ans  et elle ne peut pas comprendre qu'il puisse vivre avec une femme; depuis sa sortie de  pension  il y a deux ans ils vivent ensemble une grande complicité .Il avait loué sur la Méditerranée , une grande villa blanche, isolée, ravissante , et lui avait demandé si la compagnie d' Elsa, sa maîtresse actuelle ne l'ennuierait pas pendant les vacances, c'était une grande fille rousse qui faisait de la figuration dans les studios et les bars des  Champs Elysées ; les premiers jours furent éblouissants , ils passaient des heures sur la plage, écrasé de chaleur. Cécile fit la connaissance de Cyril, jeune étudiant qui faisait de la voile et passait ses vacances avec sa mère dans une villa voisine .Son père lui annonça l'arrivée d' Anne Larsen s'était une ancienne amie de sa mère,   elle avait très peu de rapport avec son père cela l'étonna et pensa "Nous étions trop tranquille cela  ne pouvait pas durer " A quarante deux ans, c'était une femme très séduisante, très recherchée avec un beau visage, orgueilleux et las, indifférent; cette arrivée subite apparaissait comme un contre temps , si l'on pensait à la présence d'Elsa et aux idées d' Anne sur l'éducation. Très vite Anne pris ses marques et demanda à Cécile de faire des révisions pour réussir son bac, cela lui déplut  et elle  se mit à la détester , mais Cyril était là pour atténuer sa souffrance. Et puis un jour, ce fut la fin, son père décida qu'ils iraient passer la soirée à Cannes, jouer et danser , au Casino grâce aux manœuvres  de son père ils se perdirent vite, et  Cécile se retrouva au bar avec  Elsa . Cécile chercha son père et Anne qu'elle découvrit dans la parc prés à partir, elle s'exclama alors exaspérée " Que vais je dire à Elsa, je vais lui dire que mon père à trouvé une autre dame avec qui coucher ,et qu'elle repasse c'est ça ?Anne la gifle et son père  demande a Cécile de s'excuser. Elsa , Cyril et Cécile vont mettre tout en oeuvre pour que son père ne tombe pas dans les filets d'Anne qui veut se faire épousée.Un jour son père reçoit un mot  d'un ami à lui l'invitant à Saint Raphaël  pour l'apéritif,  Cécile informe Elsa et Cyril de venir et de se monter en couple, son père la voyant ainsi rayonnante fut jaloux et discrètement lui donne rendez vous dans les pins. Anne va découvrir qu'elle est trompée, prends sa voiture et vas mourir dans un accident de la route. A Paris durant un mois Cécile et son père vont vivre comme veuf et orphelin, déjeunant ensemble, dînant ensemble ne sortant pas. La vie recommença comme avant, comme il était prévu qu'elle recommencerait. Quand nous nous retrouvons, mon père et moi, nous rions ensemble, nous parlons de nos conquêtes. Il doit bien se douter que mes relations avec Philippe ne sont pas platoniques , et je sais bien que sa nouvelle amie lui coûte fort cher. Mais nous sommes heureux. L'hiver touche à sa fin, nous ne relouerons pas la même villa, mais une autre près de Juans-les-Pins. Seulement quand je suis dans mon lit, à l'aube, avec le seul bruit des voitures dans Paris,   ma mémoire parfois me trahit : l'été revient et tous ses souvenirs. Anne, Anne! je répète ce nom très bas et très longtemps dans le noir. Quelque chose monte alors en moi que j'accueille par son nom, les yeux fermés : Bonjour Tristesse.

dimanche 23 novembre 2014

Vinci et l'ange brisé de Didier Convard




1494, Milan, Venise, Florence, trois glorieuses cité de la Renaissance aux murs tachés de sang. De monstrueuses créatures abandonnent dans les rues des cadavres dont le visage est arraché, la rumeur enfle, et la peur grandit. Qui se cache derrière l'atrocité de ces meurtres? Pourquoi voler les visages des cinq hommes les plus influent d'Italie?
Vittore prévôt de police mène l'enquête, pour déchiffrer les secrets que renferme les morts lors de l'autopsie, il est assisté d'un éminent connaisseur, Léonard De Vinci.
Ce roman de Didier Convard révèle une histoire de jeunesse de Léonard De Vinci qui peignait un modèle nommé Mona et que tous les hommes désiraient, il lui avait même offert un médaillon ou il avait fait son portrait avec des ailes d'ange. Mais un jour cinq homme vont violer Mona et même la défiguré, et vont même arraché le médaillon. Léonard va toute sa vie vengé son ange en inventant des monstres articulés pour ne pas se faire prendre, jusqu'à ce que sa vengeance soit assouvi.
Il aimera à vie Mona et la protégera toute son existence.

jeudi 2 octobre 2014

Radiographie de Laurent Ruquier

 i

Issu d'une famille de cinq enfants ,  d'un père ouvrier et sa mère au foyer, Laurent va grandir dans une ambiance familiale très modeste, son père se déplaçait en mobylette et ses premiers complexes d'infériorité sociale sont venu en réalisant que les neuf autres familles  de l'escalier possédaient, elles une voiture. Déjà a 10 ans il aimait la radio, il écoutait chaque midi en avalant son repas. Ses premiers jeux  était déjà a l'âge de 11 ans  révélateur de sa vie d'aujourd'hui , il s'enfermait dans sa chambre et animait  les émissions de variétés, il présentait les disques comme si l'animais Ring Parade  où le Palmarès de la chanson, dans les réunions familiales il pris vite l'habitude de monter sur une chaise.Il était  un écolier introverti et maladivement timide,on l'avait casé dans l'école des filles il n'y avait plus de place dans celle des garçons cela dura quatre ans puisque bon élève il sauta une classe du CE1 au CE2 .Ce qui l'intéressait à la télé c'était déjà Jean Yanne, Francis Blanche, Jacqueline Maillan , Jean  Amadou il était intrigué et impressionné  par Philippe Bouvard à pratiquer l'ironie, à poser des questions mordantes et à mettre parfois ses invités mal à l'aise; il s'en délectait ! La majorité partie de son temps, quand il n'était pas au lycée, il restait dans sa chambre à écouter la radio, il enregistrait  même les émissions qu'il n'avait pas pu entendre " Ainsi à n'importe quel moment de la journée quel que soit le jour de la semaine, sur le chemin de l'école, en allant faire des courses ou même dans les toilettes, dès que je m'ennuyais , je pouvais allumer dans ma tête ma RTL à moi, j'étais tous les animateurs à la fois, je fabriquais de toutes pièces  des dialogues irréels avec les auditeurs j'ai parlé dans un micro interne avant d'en avoir un vrai à ma disposition " Il postula pour  RTL  qui avait décider de recruter de nouveaux talents ,il fut sélectionné . A 23h30 dans la nuit du 14 au 15 août 1980 je parlais donc pour la  première fois en direct au micro d'une radio nationale  RTL. Puis il continuera ses études secondaires fais un  DEUG " administration économique et sociale" à l'université de  Rouen et un  DUT. C' est en duo qu'il refait de la radio sur les ondes locales le 12-13  de  Jérôme et Laurent il avait 20 ans sur  Radio force 7. Jacques Mailhot eut la  générosité de le présenter comme un jeune auteur  qui avait participé à l'écriture de son spectacle,  puis il  rencontra Martial  Carré le directeur du Caveau de la République temple  des chansonniers, le 10 décembre 1987 il était sur scène ; il pouvait lui arriver de faire trois cabarets dans la même soirée. Parmi ceux qui l'aidèrent à devenir Parisien il y a Dadzu  il était programmé  au Caveau et au Don Camillo le temps d'une chanson c'est lui qui l'a le mieux accueilli  dans ce métier. En septembre 1988  il refait de la radio à Europe 1 aux côtés de Maryse Gildas  et Jean Amadou  puis en 1990 sur France Inter , Jacques Martin vas le prendre pour écrire  les textes de son émission  Ainsi  font font ; il alterne donc la TV et la radio jusqu'à aujourd'hui ; il est devenu la réalité de ses rêves d'enfant  un homme de télévision et de radio avec l'humour qu'on lui connaît .


lundi 1 septembre 2014

Contes et Légendes d'Arriège d'Olivier De Robert





L'auteur nous parle comment dès son enfance, il est imprégné des paysages des odeurs, des forêts aux temps des champignons et les vivifiants embruns des cascades de montagne. L'Ariège lui a tant donné de bonheur dans son enfance qu'il est venu y construire sa vie d'homme. Qui ne connaît pas en Ariège ce célèbre conteur qu'il est devenu;  il nous raconte dans ce livre quelques contes et légendes de l'Ariège .Le premier des Massadels  les querelles des habitants de Saurat et de Massat séparé par le Col du Port et se critiquant depuis des générations. Le pont du diable, qu'un habitant dénommé Célestin vit apparaître à l'autre bout du pré une silhouette , l'étrange apparition se précisa et il distingua un grand type tout vêtu de noir à l'air lugubre, un étranger au village qui lui proposa de construire un pont, il me faudra une nuit , il ne coûtera presque rien,  l'ami, je me payerai  juste en prenant l'âme du premier qui passera sur le pont. Olivier nous conseille aussi  de prendre de bonne habitudes lorsque l'on va en montagne " Il y a une chose sur laquelle il ne faut pas rigoler en montagne c'est le salut du berger, d'aussi loin que vous le verrez, il faut lui adresser un geste amical ,car tout le monde vous le dira si vous y manquez il y  aura un orage ! je montais vers le massif du Tabe, cette ascension par le versant nord m'avait comblé, mais  à quelques pas du  sommet tout bascula, un voile noir tomba sur le ciel, en quatre enjambées je fus près de lui,  accueilli par les jappements aigus du chien aussi mouillé que moi; le berger me fit remarquer qu'il c'était mis à pleuvoir et oui lui répondis je il fait un bel orage il se tourna vers moi,  haussa les épaules et affirma tranquillement, Eh oui, c'est de votre faute; en montant vous avez jeté un caillou dans le lac alors il fait orage, c'est normal car ici d'après la légende cet étang est la porte de l'enfer alors quand on y jette un caillou, ça agace le diable; ça se sait depuis toujours, c'est pour ça qu'on l'appelle l'étang du diable, celui qui est plus bas, c'est l'étang des truites... Il nous parle aussi des Champignons , car il y a en  Ariège un sujet plus propice aux conflits de l'ours celui des champignons, mais attention on ne se baisse pas pour n'importe quoi ; le cèpe et la morille oh je ne dis pas q'il n'y a pas quelques passionnés de mycologie qui ramassent aussi les girolles, coulemelles etc... mais la masse ariégeoise vas aux cèpes et aux morilles, mais attention chacun son coin, son rituel on ne dis pas " aller ramasser des champignons" mais aller aux champignons"  comme on dirait " aller à la messe" Les anciens se plaignent de leurs rhumatismes et disent en regardant le ciel " Té il vas pleuvoir" aux premières lueurs de l'automne c'est l'Ariégeois qui se donne aux champignons , il vas alors sur les chemins connus de lui seul à la recherche de ce Graal à la tête brune sous les feuilles mortes. Venez donc compter aux premiers jours d' octobre le nombre de voitures hâtivement parquées sur les bas côtés de nos routes forestières ! les immatriculations trahissent leurs origines limitrophes normal que l'Ariégeois de dresse, prêt à défendre la terre sacrée de ces ancêtres. Les populations étant partie prenante si vous demandez dans quelle forêt on peut aller chercher des champignons, je connais déjà  la réponse " N'y allez  pas;  il y a des vipères " Les ancêtres rusaient ,les uns allaient chercher de l'huile à 30 kilomètres  pour ne pas alerter son monde; d'autre se baladaient avec un panier à prunes muni d' un double fond, un malheureux ayant commis l'erreur de se garer en bordure d'un  champ retrouva le terrain soigneusement labouré autour de sa voiture rendant impossible tout mouvement. Donc avec ou sans vipères, en automne soyez gentil de ne pas fureter dans les bois  qui ne sont pas les vôtres, allez voir les gens, parlez leur, il vous offrirons un petit coup de gnôle, dévoilez vous je suis sûr que très vite, on vous inviteras à table et sans manière on s’octroiera  le luxe  de vous inviter à manger  une poêlé de cèpes, respecter ce désir là c'est comprendre les femmes et les hommes de cette terre
La folle de Moncalm  "Mais enfin, puisque que je vous dis que je l'ai vue ! De mes yeux vue ! Je l'ai vue la femme ! une femme nue elle court les montagnes ; le vieux berger à affirmé qu'à plusieurs reprises il a vu là haut sur son estive , une femme nue elle avait de longs cheveux blonds, leste et rapide . Ainsi donc on décida de ramener cette femme à la civilisation les rudes montagnes de Bassies du Montcalm et des trois seigneurs sont dangereuses  et les chasseurs d'isards partirent à sa recherche; quand on amena triomphalement cette prise de chasse  au curé de Suc ,il tenta de l'interroger, de la raisonner ,elle ne fit que hurler où pousser des gémissements terrifiés  blottie dans un coin du presbytère elle s'enfuit au petit matin elle avait disparue etc... Croustet Tatai montreurs d'Ours  A la fin du XII siècle à Ercé, Ustou ou Oust , ces rudes patelins, dont les noms sonnent comme des grognements; tu es l'aîné ou tu crève, si tu n'es pas l'aîné, tu n'as pas de terre, pas plus que la maison on n'as pas les moyen de partager l'héritage, Deux frères d'une ferme décidèrent de partir aux Amériques pour  faire Oussaillès ( montreur d' Ours ) les plantigrades apprenaient facilement à se dandiner, à se tenir debout, les dresseurs partaient avec leurs bêtes enchaîner pour les exhiber dans les villes et villages du pays c'étaient un bonheur pour les paysans de voir le vieil ennemi  réduit à l'esclavage, le père renié , la terreur des montagnes. Montréal , Québec ,les deux frères et leur ours se trouvèrent finalement bien dans cette Amérique au regard tourné vers la France  ;ainsi fut leur vie partagée entre la vie sur le mont Valier depuis les granges de Cominac et la  rude déambulation de saltimbanques animaliers dans les rues de Montréal etc... Une fois posé sur la terre d'Ariège, que ce soit pour une paire de semaines ou pour la vie entière,on en vient a se demander ou a écouter ses légendes, histoires et autres sornettes extirpés de la mémoire locale.

lundi 11 août 2014

Un souffle vers l'étenité et Les lumières de l'invisible de Patrici Darré






Je suis médium c'est à dire un intermédiaire entre le monde des morts et celui des vivants. Je sais que cela paraîtra étrange à beaucoup et, pourtant nous avons tous, en tant qu'humains des possibilités extra-sensorielles, la vie nous donne l'occasion de les activer ou non, ce que l'on pourrait résumer comme étant  les" forces de l'invisible "existent bel et bien.  Ce livre a pour but d'expliquer ce que sont certaines de ces forces de l'invisible et une partie de ce que l'on appelle les "phénomènes paranormaux "qui y sont liés. Tous les services que je rends et que j'ai rendus en tant que médium ont toujours été gratuits, l'argent comme tout ce qui peut attiser l'intérêt personnel du médium tue ou limite le don, il en est ainsi car l'argent détourne le médium du sens premier de son activité qui est d'aider et de faire avancer spirituellement les morts et les vivants avec qui il rentre en  contact. Les communications avec les morts m'ont appris une chose d'importance , la mort physique est un passage vers un autre plan où la matière et donc notre corps est plus éthérée, moins dense, car elle vibre à une fréquence plus haute. L'au delà est en quelque sorte le reflet de l'avancement plus où moins grand de nos consciences. Quand nous mourons, nous entrons dans un processus de dégagement de la matière, ce dégagement est déjà en soi un passage, il peut-être plus où moins long selon le cas, certains esprits ont ainsi du mal à quitter la matière, il n'est pas évident pour tout le monde,en effet ,dans les instant qui suivent notre mort physique de "tourner la page" de l'existence terrestre, certains y sont très attachés et ne veulent pas lâcher prise; leurs vibrations basses et proches de la matière en font des esprits qui sont près de la réalité des vivants, ils ne sont pas, pour ainsi "passés" de l'autre côté :les uns sont des esprits mauvais, d'autres sont des esprits errants, d'autres encore sont des fantômes. Nous avons tous des anges gardiens qui sont en des morts ayant une mission de veiller sur nous, cela leurs permets d'avancer une fois de l'autre côté les morts continuent d'apprendre et de grandir, ils peuvent dévier des objets, nous empêcher d'avoir des accidents, nous souffler à l'oreille des idées. Ils nous faut accepter la mort de nos proches et la  transformation personnelle qu'elle implique le message de ceux qui nous quittent est le suivant" Il faut que tu fasses sans moi" Si les esprits errants  sont des nomades , les fantômes eux sont sédentaires,ils sont attachés à un lieu particulier, il est tellement convaincus d'être incarnés et d'avoir son rôle à jouer dans la maison qu'il vient de temps en temps à se manifester, il peuvent également se rendre visibles et l'on aperçoit alors des formes plus où moins précises selon les cas  quelques fois c'est une sorte de nuage de fumée ou un visage, d'autre prennent l'apparence d'une boule lumineuse. Les fantômes se nourrissent de toutes les énergies présentent dans le sol et dans le lieu qu'ils occupent, quand  un médium se trouve sur un lieu hanté il doit d'abord discerner si les phénomènes constatés sont dus à la réelle présence d'un fantôme,où à des énergies rémanentes, dans ce dernier cas il n'y à rien à faire du fait de réseaux énergétiques, les pierres ont enregistrées un bruits ou une scène traumatisante qu'elles gardent en mémoires et les lieux ou les murs en répètent indéfiniment l'écho; il n'est pas rare de ne pas se sentir bien dans une maison à cause de ces énergies rémanentes.La matière est bien l'outil indispensable de notre évolution, même si nous n'avons pas toujours conscience des fréquences quelles émets mais que nous recevons de manière constante; quel que soit le chemin que nous empruntons, nous avançons dans le sillage vibratoire de tous ceux qui étaient là avant nous, nous passons par les lieux où ils ont vécu et qui émettent des mémoires actives les concernant et qui résonnent en nous, dans notre inconscient  pour nous livrer un enseignement , c'est un héritage vibratoire qui est autrement plus puissant puisqu'il laisse une empreinte au plus profond de nous. Les mémoires qui vibrent partout autour de nous ,que  nous portons, que nous percevons sont un phénomène qui n' a absolument rien à voir avec l'au delà et la communication avec les défunts; si je touche un os humain, un objet chargé où la pierre d'une vielle maison et que je mets à percevoir des images, des sons, des couleurs, des expériences et des émotions de personnes qui y sont liées, cela ne signifie pas que je suis en contact avec l'esprit de ces personnes, communiquer avec un défunt est tout à fait différend puisqu'il s'agit d'une présence, d'une conscience vivante qui peut répondre à des questions où délivrer un message précis et personnel. L'au delà est en quelque sorte une dimension parallèle à notre réalité, qui n'a pas les mêmes référents spatio-temporels et qui échappe donc en partie à notre compréhension . Une fois dans l'au delà nos morts sont en mesure de nous envoyer leur force ,leur amour et peuvent être à l'origine de certaines synchronicités que nous vivons. Ce n'est pas le cas quand il s'agit des esprits bloqués  dans notre réalité quotidienne, cela concerne ce que j'appelle les " esprits errants" qui rôdent parmi nous, se déplacent d'un lieu à un autre, les esprits qui ne sont pas passés sont angoissés, inquiets, centrés sur des problèmes qui les empêchent de s'élever, ils ne sont pas en mesure de nous apporte une quelconque force d'amour ou de compassion puisqu'ils en sont les premiers nécessiteux .Un esprit errant peut être à l'origine d'un phénomène qui constitue une influence négative sur nous et que j'appelle l"infiltration" pour survivre il vas se coller à un vivant dont la vibration est voisine de la sienne, et absorber son énergie; on est physiquement affaiblie on à du mal à récupérer, paradoxalement, quand certains prennent conscience de cette présence ils vont la considérer  comme un compagnon de vie qui les aime; certaines personnes l'identifient à un garde de l'esprit ce qu'elle n'est absolument pas! C'est un parasite!" Elle me parle me dit ce que dois faire"même si les infiltrations nous concernent tous car il y a des esprits partout autour de nous elles sont néanmoins plus fréquentes dans les métiers qui côtoient les morts de près: il y a biens sur tous ceux qui travaillent dans les hôpitaux, comme les infirmiers, les médecins, les employés des pompes funèbres ect. Il est important aujourd'hui que l'humain se rende compte qu'il peut aborder l'au delà, renouer avec son âme et développer sa spiritualité indépendamment de toute religion il faut sorti des projections qui nous bloquent et commencer à regarder et réaliser notre potentiel; notre challenge est de vivre du mieux que l'on peut notre passage terrestre, nous y arrivons en nous faisant confiance, en lâchant prise, en laissant la vie nous porter , en n'essayant pas de prendre le contrôle des choses, mais en étant toujours responsables. Après notre mort terrestre, nous continuons à être, notre identité ici et maintenant n'est qu'un moyen d'évolution, il est important de nous débarrassé de notre ego et de nos peurs, de nous reconnecter à notre souffle pour nous permettre d'ouvrir les yeux sur soi et les autres ;on apprends
ainsi à aimer; il est temps que nous nous considérions comme des êtres capables d'une évolution formidable et d'une métamorphose rapide; nous somme là pour être heureux pour savourer chaque seconde avec joie c'est le but de nos existences car évoluer, c'est avant tout construire son bonheur.

jeudi 29 mai 2014

Immortelle randonnée de Jean-Christophe Ruffin



Lorsque comme moi on ne sait rien de Compostelle avant de partir, on imagine un vieux chemin courant dans les herbes, et des pèlerins plus ou moins solitaires qui l'entretiennent en y laissant l'empreinte de leurs pas; erreur grossière, que l'on corrige bien vite lorsqu'on va chercher la fameuse credencial, document obligatoire pour accéder aux refuges pour pèlerins. Toute une organisation se cache derrière le vieux chemin, des associations, des publications, des guides, des permanences spécialisées; le chemin est un réseau, une confrérie, une internationale. Le chemin est une alchimie du temps sur l'âme. C'est la raison pour laquelle vers Compostelle , l'essentiel n'est pas le point d'arrivée commun à tous, mais le point de départ; c'est lui qui fixe la hiérarchie subtile qui s'établit entre les pèlerins. Quand deux marcheurs se rencontrent ils ne se demandent pas " Où vas-tu ?" la réponse est évidente ni "Qui es-tu?" car sur le chemin on n'est plus rien d'autre qu'un pauvre Jacquet, la question qu'ils posent est " D'où es-tu parti?" et la réponse permet immédiatement de savoir à qui l'on a affaire. Je partis donc vers Compostelle en suivant le chemin du nord, Hendaye  est certainement une très belle ville mais je mis la cap rapidement sur le pont de Santiago, un ouvrage autoroutier qui enjambe la Bidassou et conduit en Espagne. Mes émois de pèlerin novice étaient puissants, j'avais envie de chanter, il me semblait que d'ici peu, j'allais croiser des chevaliers, car le chemin est plein de contraste et donne régulièrement  des élans d'imagination, il se charge de mettre si j'ose dire le pèlerin au pas, très vite reviennent les murs en parpaings, les potagers, l'exaltation retombe immédiatement le chemin est un chemin voilà tout, il monte, il descend, il glisse, il donne soif, il est bien où mal indiqué, il longe des routes c'est un long ruban d'efforts, une tranche du monde ordinaire, une épreuve pour le corps et l'esprit,il faudra batailler rude pour y remettre un peu de merveilleux. Les marques Jacquaires sont de plusieurs types et le pèlerin apprends vite à les repérer, ces balises ont pris désormais un aspect moderne fond bleu du même ton que le drapeau européen, coquille stylisée formée de lignes en éventail qui se rassemblent en un point, parfois à l'entrée d'une ville ou au voisinage d'un grand axe.La marcheur au bout de quelques heures, prend conscience d'une autre présence: celle de son corps, cet outil d'ordinaire silencieux commence à grincer, la peau qui d'ordinaire sait pourtant se faire oublier se rappellera au bon souvenir du marcheur à tous les endroits où quelque chose gonfle, frotte, irrite, troue.Le sac à dos, auquel les Espagnols donnent le joli nom de mochila est devenu pour moi comme pour tout les Jacquets le compagnon de chaque instant, mais à chaque étape je considérai son poids, les objets que je transportais étaient-ils indispensables? le pèlerin lancé dans un tel examen à deux solutions, les poubelles et les bureaux de poste c'est ainsi que j'ai trouvé en rentrant chez moi  plusieurs objets que je m'étais envoyé .Lago est proche du terme du voyage il reste peu d'étape jusqu'à Saint Jacques et le chemin rejoint sur ce dernier tronçon le fameux Camino Frances, l'autoroute des pèlerins, sur le chemin français l'environnement s'est adapté à eux, des publicités leurs sont destinées, des lieux de ravitaillements ou d'hébergements, des boutiques vivent de cette clientèle nombreuses; dans ces régions pauvres,ils ont su tirer parti de la présence des pèlerins. Lavacolla comme son nom l'indique est le lieu où les pèlerins sur le point d'atteindre le sanctuaire procédaient jadis à de grandes ablutions.
Après les ruisseaux de Lavacolla le chemin monte doucement dans les eucalyptus. La prochaine étape annoncée, plus lointaine qu'on ne croit est le célèbre Monte del Gozo, c'est le mont de la joie, parce qu'à son sommet, on découvre au loin les toits rouge de Compostelle.
Compostelle n'est plus la simple grotte au fond de laquelle ont été découverte des reliques. C'est une métropole d'aujourd'hui, ses grandes surfaces et ses voies rapides, arriver à Santiago ce n'est pas rejoindre les temps antiques mais au contraire revenir brutalement et définitivement au présent.
Le pèlerin marcheur et surtout s'il vient de loin, se sent plus seul et plus étranger que jamais dans ces boyaux touristiques, car la foule qu'il croise et qui se reconnait elle aussi dans l'apôtre ne lui ressemble guère.
Dans la vieille maison ou l'on demande la Compostella, les pèlerins se retrouvent entre eux, là, plus de touristes, mais de vrais Jacquets. L'employé qui le délivre déplie devant elle le Credancial du pèlerin sur laquelle, rangés sagement dans leurs cases se dispose la troupe bariolé des tampons, ce que chacun de ces timbres représentes de sueurs et de pas, de froid et de faim, le marcheur est le seul à le savoir.
Finalement c'est en le tenant à la main que l'on remonte vers la place de la basilique. La tradition veut que chaque pèlerin entoure le saint des ses bras et lui donne par derrière l'abrazo, une sorte d'accolade rituelle, pour une raison qui m'échappe je n'ai pu m'y résoudre, je n'étais pas venue embrasser une idole en or, fut elle sculptée a l'image d'un apôtre.
La grand messe des pèlerins est véritablement un moment de communion, c'est un creuset qui fait fondre les différences, les parcours, les épreuves de chacun pour en faire, le temps d'une oraison un bel alliage au son pur. Je réussis a me caler derrière une large colonne, enfin le tonnerre des orgues retentit, commence alors une messe grandiose, coloré par des lectures en diverses langues européenne, des chants puissants étaient amorcés par un religieuse a la voix d'ange, et repris par la foule dans une unité dont on ne l'aurait pas cru capable, j'assistais au fameux allumage du botafumeiro, il s'agit d'un encensoir géant, une grosse marmite d'argent suspendu par une immense corde, remplie de myrrhe et d'encens.
Pendant plusieurs mois après mon retour, j'ai étendus la réflexion sur mes peurs à ,toute ma vie, j'ai éliminé beaucoup d'objets, de projets, de contraintes j'ai essayé de m’alléger et de pouvoir soulever avec moins d'efforts la mochila de mon existence.    

jeudi 8 mai 2014

Le monde comme il me parle d'Olivier de Kersauson


"J'ai toujours presque par philosophie choisi dans ma vie la route la plus difficile, la voie la plus dure construit, la facilité c'est l'impasse. Olivier nous parle de sa voie qui est la navigation depuis son service militaire en 1967 sur la goélette  Pen Duick III  de 19 mètres au côté du capitaine  Tabarly son destin est lié à la mer ;après son service il continuera à  naviguer avec ce grand navigateur qui lui a tout appris jusqu'en 1975 il fera  plusieurs courses  sur diverses embarcations Pen Duick IV ( 21 mètres), Ketch Pen Duik III  Pen Duick VI (23 mètres) a représenté un grand tournant dans le monde maritime " je me souviens que lorsqu'on est arrivé avec Eric sur ce bateau en Amérique tout le monde ( le Yacht Club de Los Angeles  nous riaient au nez, mais  quand ils sont partis faire Los Angeles Honolulu  nous partions après eux et nous arrivions deux jours avant;  personne à l'époque ne connaissait de multicoques avec ces capacités là avec un meilleur cap qu'eux à 5 noeud de plus . Puis tout seul en 1976 il naviguera  sur son Ketch Kriter II (25 mètres) plusieurs courses  sur la mer jusqu'en 2008  convoyage de Géronimo à bord du trimaran Océan Alchimist  quand il est sur la mer il  se sent chez lui où plutôt chez elle. " J'ai choisi la mer car j'aime la solitude ,car on ne fait pas  appel au vocabulaire on se parle à soi-même en silence , en mer  je retrouve ma langue maternelle : le silence, je n'ai jamais vécu dans le schéma des envies et  des besoins, le dépouillement ça me va, le confort pour moi est à la limite de la vulgarité; jeune j'ai compris que de l'argent j'en trouverai toujours, mais que le temps on ne pouvait l'acheter, on peut faire de l'argent, mais pas du temps il faut un peu d'argent pour que les autres ne s'essuient pas les pieds sur vous, l'argent est un outil il sert à faire quelque chose pas à être quelqu'un. Quand j'ai commencé de naviguer on lisait le ciel et , maintenant on lit les cartes sur ordinateur le monde de course a plus évolué sur les quarante dernières années que sur un siècle, aujourd'hui  avant de partir faire le tour du monde je peux facilement avoir une idée précise du temps qu'aura travaillé chaque voile sur l'intégralité du parcours ce.qui m'a toujours sidéré, chez l'être humain c'est le manque de cohérence entre ce qu'il pense et ce qu'il fait ,quand les gens ne sont pas cohérents, je les évite je suis immédiatement mal à l'aise. Nos contemporains n'ont plus de pensée, mais ils ont des avis, l'avis étant le raccourci de la pensée c'est un jugement hâtif prononcé sur quelques chose qu'on ne connaît pas, aujourd'hui on vit entouré d'avis,c'est de la tchatche! . Il faut comprendre que bon nombre de politiques français qui sollicitent notre vote sont des types qui n'ont jamais réellement travaillé, hallucinant,ils n'ont jamais mis les pieds dans une entreprise, ils ont bossé dans l'administration mais n'ont jamais rien géré, ils n'ont jamais été responsable de leur travail et ce sont les mêmes qui parlent de l'économie, de la vie, c'est le monde de l'imposture, leurs propositions ne m'intéressent pas; je n'ai pas de temps à leur accorder; leur seul savoir faire est dans le faire savoir. Ceux qui n'ont pas un sens du devoir sont souvent inintéressants.Vivre est un privilège ce n'est pas un dû, la conscience de notre privilège doit engendrer un comportement , il faut comprendre ce qu'on vit et ce qu'on est, il s'agit de piloter sa vie, comme en mer il y a une réalité en face de nous et, en fonction de cette réalité, nos choix nous conduisent à une tactique. A travers ce livre Olivier de Kersauson fait une formidable ode à la mer, à la vie, avec son franc parler, pudique et passionné il nous offre ses aventures et ses élans.

dimanche 27 avril 2014

L'union de Dominique Baudis



Grand reporter au Liban et au Moyen Orient, journaliste à la télévision française, maire de Toulouse député et président du conseil régional, il a exercé des responsabilités variées qui toutes l'ont conforté dans l'idée d'une Europe plus forte pour une France plus grande.Il nous explique dans ce livre comment fonctionne l' Europe. Depuis que j'ai été chargé de conduire la liste d'Union de la Majorité aux prochaines élections du parlement européens, j'ai reçu de nombreuses lettres de toutes les régions de France beaucoup contenaient une question simple mais essentielle :"Donnez-moi une bonne raison de voter pour l' Europe" La démarche des pères fondateur de l' Europe Robert Shuman, Konrad Adenauer et Alcide de Gasperi qui étaient d'ardents démocrates avait pour but de rendre toute guerre impossible en Europe. Le processus de construction européenne est parti de l'économique pour aboutir au politique. Tout à commencer par la mise en commun du charbon et de l'acier en 1951, puis le marché commun , l'Union douanière, la politique commerciale, la politique agricole; le citoyen était à l'écart de ce processus il n'était guère associé à la construction européenne qui à longtemps ( trop longtemps) été l'oeuvre d'une poignée d'initiés, hommes politiques, dirigeants économique, haut fonctionnaires ;le débat sur le traité d'union européenne a été l'occasion de l'entrée en force de l'opinion publique et des citoyens dans le processus; les référendums ont constitués de sérieux avertissements pour les élites qui construisaient l'Europe depuis quarante ans. Le premiers"non" danois, le "oui" de justesse français sont venus rappeler aux politiques et aux fonctionnaires que les citoyens n'entendaient plus être à l'écart de cette construction européenne, ils avaient leur mot à dire sur ce processus qui était censé se dérouler "pour" eux mais qui n'était pas mis en oeuvre "par" eux.Le projet européen doit s'exercer dans quatre directions , Rapprocher les économies et mener à bien l'union;Adapter par des actions volontaires l'économie aux exigences de l'emploi; Mener à bien des grands projets  infrastructures; Favoriser un nouvel essor de la recherche; Accentuer la dimension européenne de la formation, Organiser le travail au service de l'emploi. Le Parlement européen à fait d'Airbus un  symbole et à demandé à la commission et aux états membres de faire de la défense de l'aéronautique européenne une priorité absolue. L'Europe et l'Environnement parmi les mesures écologiques prises à l'initiative de la communauté figurent -l'adoption du pot d'échappement catalytique et l'essence sans plomb -l'accroissement des traitement des  eaux usées urbaines et le contrôle régulier des eaux potables tous les jours pour les villes de plus de 300 000 habitants, tous les quatre jours pour les villes les moins peuplées etc..;
S'agissant de la libre circulation des personnes il faut mettre rapidement en application les dispositions de l'accord de Schengen organisant la coopération policière et la surveillance conjointe du territoire européen et en prévenir l'extension à tous les états membres; réussir l'intégration des étrangers en situation régulière  dans notre pays et respectueux de nos lois et nos valeurs ont une nécessité sociale absolue; les européens ne pourront pas résister à la pression en agissant en ordre dispersé, Pourquoi les Etats-Unis et le Japon résistent-ils bien mieux que nous? parce qu'ils ont qu'une seule porte d'entrée et une seule règle; les Européens avec 12 portes portes d'entrées et 12 législations différentes sont mal protégées. Il nous parle aussi de Toulouse " je venais à trente six ans d'être élu maire de cette ville qui est solidement installée au carrefour de deux grands axes de communications ; l'axe est-ouest qui relie les deux espaces maritimes et leur activités littorales, l'autoroute des deux mers est la version contemporaine des itinéraires qui traversaient jadis l'isthme gaulois; l'axes nord-sud en revanche fut longtemps barré par l'obstacle que constituent les Pyrénées " Toulouse clé de voûte de la région Midi-Pyrénées doit développer son rayonnement en France et à l'étranger avec le Président de la Catalogne Jordi Pujol, avec aussi le maire de Barcelone Pascual Maragall nous avons établi les premiers contacts et jeté les premières passerelles ; la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse  a une antenne à Barcelonne. Le sentiment des Toulousains, qui vivent depuis longtemps l'aventure européenne est sans ambiguïté , nous avons besoin d'une Europe plus forte, capable d'agir face à l'ampleur des défis économiques, sociaux , internationaux , auxquels nous sommes confrontés tous les jours , et que nous devons surmonter . Ce livre a été écrit il y a déjà 10 ans par Monsieur Dominique Baudis  qui nous a quitté  le 10 avril 2014

lundi 3 mars 2014

Au village de mon enfance de Arthur Conte



Il s'appelle Salses il a deux milles ans, il est situé sur le contre fort des Pyrénées Orientales tout au ,nord du Roussillon face à la frontière du Languedoc à quinze kilomètres de Perpignan ;"j'y nais le 31 mars 1920, je suis donc d'abord Catalan, j'apprendrai le français à l'école, encore en 1994 je continuerai à penser en Catalan, rêver en Catalan, compter en Catalan oun, dos, très .... toute ma vie quand je roulerai dans ma tête, le programme de ma semaine, c'est en Catalan que je prononcerai le noms des jours ,dilluns, dimants, dimescres, dijous, divendres, dissabte, diumenge ; feindre de dédaigner ou de récuser un ancêtre, un signe, ou une enfance, c'est se déserter, c'est se fuir.Je suis le fils d'un ouvrier viticole, mon père s'appelle Pierre Conte, c'est une force exceptionnelle, un large visage cuivré, un regard net avec un crâne tout rond posé sans cou sur un corps tout en vigueur et énergie, ma mère à l'opposé est toute en fragilité, des yeux de biche, un long visage triangulaire, grande plus grande que mon père  elle s'appelle Marie-Thérèse née Parazols elle à de longues mains que j'admire inlassablement quand elle tricote. Mon village est doté d'une forteresse à épaisses murailles que nos bons touristes ne manquent pas de visiter le château fort de Salses, elle fut dessinée par un ingénieur espagnol de génie Ramirez achevée à la fin du XVième siècle pour la première fois on bâtit une forteresse au pied de la colline et non au sommet, tel un fauve tapit couché à l'affût pouvant mieux surprendre de toutes ses griffes; Espagnols et Français se la prirent et reprirent au moins dix sept fois jusqu'à que vînt le traité des Pyrénées, négocié par Mazarin en 1659 date à laquelle le Roussillon bascula dans le domaine des rois de France, il reste qu'elle est belle, non seulement bâtie par ce Ramirez, réparée par Vauban qui lui imposa ses larges fossés et ses remparts en étoiles.Nous habitons une petite maison à deux étages, place de la république, tout près d'une fontaine communale, mon grand-père s'appelle papa Arthur et à qui je dois directement mon si beau prénom en  Catalan on prononce Arrrthurrr c'est comme on dit chez nous un petit propriétaire, il est le fondateur de la cave coopérative de vinification; ici on danse la sardane c'est une ronde mystique, elle est vouée à la célébration des beaux jours, à plein ciel, c'est pourquoi elle ne doit être dansée ni en hiver ,ni la nuit, ni sous un toit  la cobla ( orchestre catalan) jouant des instruments en bois de cerisiers, donne une musique nasillarde qui évoque cigales et grenouilles tantôt sautillantes et vive comme nos reinettes tantôt alanguie et dolentes comme une plainte d'un grillon amoureux ; tout danseurs peut entrer dans la ronde, qu'il soit vieux, jeune, homme, femme ,riche  ou pauvre elle est la joie de vivre au rythme de l'éternité Mon enfance  sera rythmé par ses sons , mes jeux avec mes cousins je cours à travers les bosquets de pins où la colline de lavande à travers les marais nous piégeons les tanches, nous piquons les grenouilles à la foene dans leurs ruisseaux, en barque au large de la pointe du pêcheur nous crochetons les anguilles. Voici le temps d'aller à l'école le 1er octobre 1925 M. Creux reste dans mon souvenir le maître modèle, les instituteurs m'enseignent le métier d'analyser ou de synthétiser alors que ma grand-mère me lègue le mystère et les vrais secrets des écrits catalans marqué par ses contes au coin du feu.
Puis je vais au collège à Perpignan, j'entre aussi dans l'équipe fanion de Salses dans l'équipe de rugby, j'y prends mes premières leçon de guerre, je ferais aussi des études supérieure à Montpellier, je découvre mes auteurs préféré Stendhal, Baudelaire, Dostoïevski, Bergson, Fustel de Coulanges."
Le petit catalan va devenir un grand homme, il sera journaliste, après avoir été rédacteur en chef du journal d'information de Perpignan, l'Indépendant, il écrira dans les plus grands journaux de Paris, élu maire de Salses en 1947 pendant 26 ans il sera vice-président de la commission étrangère, il siégera au conseil des ministres, il effectuera plusieurs mission secrète pour le général De Gaulle, il présidera l'ORTF (Office de Radio Télévision Française), c'est lui qui lancera le 1er janvier 1973 la troisième chaîne TV, il fera de nombreux voyages, deviendra historien, conférencier; après plus de soixante dix années de vie souvent intense, il aura appris un certaine philosophie qui n’appelle que sérénité, mais au plus chaud de son cœur resteront les images de son enfance, le Mont Canigou veillant sur les vergés, les platanes que secoue la tramontane, la famille autour d'un ouillade qui fume.
M. Arthur Conte nous a quittés le 26 décembre 2013 à l'âge de 93 ans.

samedi 1 février 2014

La Guérisseuse de Peyreforte de Louis-Olivier Vitté

   


En Corrèze, après la dernière guerre, Julie une jeune paysanne de dix sept ans garde les enfants du docteur de Paris qui vient en vacances avec sa femme ; ils lui proposent de venir  à la capitale s'occuper des petits, Julie est ravie et accepte ce travail car elle va découvrir la ville lumière, elle sera loger dans une chambre de bonne au dessus des toits parisiens. La jeune fille aime aussi quand elle a le temps de consulter dans la bibliothèque de Victor le médecin des livres de sciences médicales elle les dévorent cela l'intéresse beaucoup; Adrienne sa femme mène la vie dure à Julie elle ne veut pas qu'elle sorte le jour de son congé mais Julie insiste elle a un galant Pierre avec qui elle se promène dans  les quartiers Rivoli et est séduite par le jeune homme. Victor voyant quelle est passionnée de médecine lui propose un jour de l'accompagner à l'hôpital elle accepte et ce jour là est le plus beau moment de sa vie. Mais  le destin va interrompre la vie parisienne de Julie car elle tombe enceinte de Pierre et le docteur est obligé de la renvoyer chez elle en Corrèze, elle mettra au monde un garçon et sera obligé de travailler au restaurant du village, un jour elle trouve dans le grenier, des recettes anciennes à bases de plantes pour se soigner naturellement , Julie reprend goût à sa passion et décide de devenir guérisseuse, sa réputation grandit au point que devant le succès, elle décide d'installer son cabinet dans la petite ferme familiale, le docteur et le curé du village la mette en garde de ne pas garder les malades dans une chambre qu'elle à aménager pour les soins les plus longs; Julie n'écoute pas les conseils et va en subir les conséquences, un jour un riche du bourg lui demande  de le garder plusieurs jours pour soigner ses atroces douleurs abdominales, mais la famille porte plainte et les gendarmes interviennent,Julie doit cesser ses activités, depuis ce jour elle est éteinte, même son fils n'arrive pas à la sortir de sa dépression, après son départ, il ne rasera pas le cabinet, l'ombre de sa mère semble  habiter encore ce lieu malgré les années.