vendredi 7 septembre 2012

Mémoires d'un rebouteux breton de Catherine Ecole-Boivin


Ce rebouteux breton qui veut garder l'anonymat nous raconte comment à l'âge de six ans il regardait son père appuyer sur les membres blesser de ses clients, leurs habits sentent la sueur, la terre, l'étable, les gestes de son père se répètent, il tourne les membres, les étire, les plies d'une certaine façon, je m'entraîne sur moi, je m'ennuie très vite à ce jeu solitaire, et  propose à ma jeune soeur de jouer au métier de papa, je frotte, je tourne sa main, son bras et quand elle est rassurée d'un petit coup crac! je lui démets légèrement les doigts des mains, des pieds et lui remets aussi sec en place. Depuis des siècles les vieux et les vielles ont transmis " l'art de comment remettre en place" ce qui dans le corps à voulu s'échapper; les os ça saute; ça se casse; ça se déboîte je les remets bout à bout, mon métier je l'ai acquis par transmission, par l'accumulation d'expériences et par un savoir faire, avec un brin d'intuition, on déparasite, on détache, on replante on boute c'est à dire qu'on pousse.Rebouteux c'est remailler, pas détricoter avec des mots, du bla bla c'est joindre les gestes à la parole;aujourd'hui peu à peu ont est intégré dans la formation des kinésithérapeutes, ostéopathes ce sont en quelques sortes nos descendants, il manquera à beaucoup cette intuition ce sens du sens que l'on possède " nous autres" à peine on tâte, à peine on sait. Un rebouteux répare non pas les sorts, mais les corps et les âmes malmenés par l'existence, il allège les tensions, on répare les corps machines, il évite à des fermes de cesser de tourner faute d'homme sur ces deux jambes et une femme avec ses deux bras. Avant de vivre du métier de rebouteux  j'étais maquignon cela m'a servi pour reconnaître les bêtes en bonne santé, puis ma réputation était telle que je me suis installé définitivement; mais pour pouvoir exercer s'en problèmes j'ai fait une formation à l'école privée de Marchesseau en 1964 j'obtiens au bout de 4 mois  mon diplôme d'ortho-chiropraticien mais aussi de physio naturopathe je gagne beaucoup d'argent, je m'achète une belle voiture et je suis l'heureux propriétaire de chevaux de courses, les jaloux ont essayé d'avoir ma peau et toute ma vie durant jusqu'à ma retraite les impôts sont venus vérifier sur dénonciations, je l'apprendrai plus tard les gens qui ont des chevaux sont fichés. Ma mère m'avait donné son don de guérir le zona, il s'agit d'une prière la façon de tourner la main à un rapport sur l'origine de la maladie, on doit se sentir plus fort que lui en pensant en puissance " Je suis plus fort que toi, je le veux!"Aujourd'hui j'ai 85ans et je craignais d'avoir mal partout mais pas du tout je suis en pleine forme, quant je me blesse je me répare tout seul. Le bonheur que j'aie eu d'être rebouteux le fait qu'avec mes mains j'ai osé des miracles.

mardi 4 septembre 2012

La mauvaise vie de Frédéric Mitterrand



Frédéric Mitterrand nous dévoile sa vie ; issue d'une famille à l'éducation bourgeoise il est encadré par une gouvernante qui le gifle souvent violemment, il accepte malgré tout cette violence qui pour lui est une forme d'attention qui ne reçoit pas de sa mère qui voyage souvent avec son beau-père .   Un jour il répond à une annonce paru dans  France-Soir pour l'audition d'un jeune garçon de son âge pour tournée dans un film avec comme principaux acteurs Michèle Morgan et Bourvil  il ne dévoilera à ses parents surpris de n'être informés  que lorsqu'il sera en tournage  il va alors découvrir le monde du cinéma. Puis à l'adolescence il sera confronté      
 à la découverte de ses émoi amoureux, n'ayant pas un physique avantageux  il est timide, réservé lorsqu'il part en Grèce avec des amis à Mykonos il sera troublé  par des jeunes gens musclés attiré par leur charme. Il nous parle d'une mauvaise expérience avec un jeune marocain, il y a trente ans dans un sauna, il s'était senti humilié,  lui le bourgeois avec cet immigré qui l'avait dominé puis blessé, l'avait infecté d'une maladie tenace, secrète dont il mit des mois à ce guérir. Puis la vie aisé lui permets de voyager à travers le monde  de part aussi son travail il fait des reportages en  Asie , il ira en Thaïlande, Bangkok, Jakarta , Papong et rencontrera dans des bordels de jeunes garçons, entièrement libre de jouer avec son désir et de choisir.Mais quand il rentre en France son mal être persiste, car il ne veut pas dévoilé ses tendances à son entourage proche( famille, profession) jusque tard dans sa vie il ne pourra faire part de sa sexualité débridée, ne pourra aimé une seule personne. Ce récit lui a surement permis de faire le point sur sa vie, son mea mea-culpa sur des regrets qui ne peut pas effacer .