samedi 17 juin 2017

Born to run de Bruce Springsteen




J'ai dix ans ,je connais chaque fissure, chaque aspérité et chaque lézarde des trottoirs défoncés de Randolph Street ma rue, c'est là que je vis avec ma soeur Virginia qu'a un an de moins que moi, mes parents Adèle et Douglas Springsteen , mes grand parents , Fred et Alice et mon chien Saddle ; je suis d'origine irlandaise et italienne la mère de ma mère Adelina Rosa Zerilli. Mon père à quitté l'école à seize ans pour travailler comme apprenti à la fabrique Karighensian , à dix huit ans il est parti à la guerre, s'est embarqué à New York à bord du Queen Mary, il à été conducteur de camions pendant la bataille des Ardennes puis il est rentré chez lui, il jouait au billard très bien, il a épousé ma mère, puis à travaillé à la chaîne avec son cousin David à l'usine Ford Motor d'Edison, c'est alors que je suis arrivé, pour ma grand mère j'étais le premier né de son fils unique, et le premier bébé de la maison, depuis la mort de sa fille, ma naissance lui apportait une nouvelle raison de vivre.Durant ma scolarité à l'école primaire, on m'a tapé sur les doigts, étranglé en tirant sur ma cravate, cogné sur la tête, enfermé dans l'obscurité d'un réduit ; tout cela était monnaie courante pour une école catholique des années 50. Mon père ne m'avait pas trop à la bonne, petit je pensais que les hommes étaient tous comme ça : distants, peu communicatifs , emportés par le courant du monde des adultes; j'étais un intrus, un étranger , une terrible déception , quelques instants il jouait au papa soucieux de mon bien être, puis il en venait au fait l'hostilité, la colère noire que lui inspirait son  fils, il m'aimait mais il ne me supportait pas, il avait le sentiment qu'on était en compétition pour l'affection de ma mère ; qui rusait, criait, suppliait et ordonnait que ses accès de rage cessent et moi  je la protégeais ; une nuit où mon père était  rentré une fois de plus d'une soirée minable à la taverne; je les ai entendu se disputer violemment dans la cuisine, j'avais peur pour elle et pour moi je ne devais pas avoir plus de neuf où dix ans mais je suis sorti de ma chambre et j'ai descendu l'escalier avec ma batte de base ball  , je lui ai hurler d'arrêter , et là j'ai abattu ma batte en plein milieu de ses larges épaules, il s'est retourné, il avait le visage écarlate comme chaque fois qu'il revenait du bar , l'instant s'est étiré en longueur, puis il a éclaté de rire, fin de l'engueulade;  il me répétait par la suite " Ne laisse personne faire du mal à ta maman " Ma mère sauvait constamment la mise  à  mon père, et faisait bouillir la marmite les si nombreuses fois où déprimé il n'arrivait pas à sortir du lit , elle aimait mon père, et peut être cela lui suffisait-il d'avoir la sécurité d'un homme qui ne la quitterait pas, qui ne pouvait pas la quitter, il n'empêche elle le payait cher. Chez nous pas d'amis à la maison, pas de restaurants, ni de sortie en ville, mon père n'avait ni l'envie, ni l'argent, ni la santé pour une vie sociale normale de couple marié.Mon premier déclic de jouer de la guitare, c'est un homme en quête de quelque chose de nouveau, par sa volonté, il lui a donné vie, le grand acte d'amour d'Elvis à ébranlé le pays, c'était un premier écho du mouvement pour les droits civiques; c'était un chanteur, un guitariste qui adorait la musique noire, quand ça été fini ce soir là, ces quelques minutes, lorsque l'homme à la guitare à disparu dans un voile de hurlements, je suis resté assis devant ma télé médusé, l'esprit enflammé, il tapait dessus, s'appuyait dessus, dansait avec elle, hurlait dedans, il la baisait, la caressait, la balançait sur ses hanches. Le lendemain, j'ai convaincu ma mère de m'emmener chez Diehl's malic, et là faute d'argent on à loué une guitare, à la maison j'ai ouvert l'étui , j'ai humé le bois, j'ai senti la magie de l'instrument, je l'ai tenu dans mes bras, j'ai fais glisser mes doigts le long des cordes, j'ai pris entre mes dents le médiator  en écaille véritable, j'ai pris des leçons de musique pendant quelques semaines... et j'ai abandonné Diehl imposait de faire vombrir les cordes en Si avec lui, c'était le solfège,  et des heures d'une technique prodigieusement ennuyeuse Je voulais... J'avais besoin que  ça balance !Et maintenant je ne sais toujours pas lire la musique, et à l'époque, mes doigts d'adolescents de dix sept ans n'arrivaient même pas à faire le tour de ce gros manche. Puis j'ai entendu les Beathes qui jouaient sur des  Ricbenbaker,Höfrer,et Gibson, des guitares aux notes salvatrices  It ain't no sin  to be qlad you're aline ( C'est pas un péché de se réjouir de vivre) en 1964,  il n'existait pas de formule plus magique en anglais. A l'adolescence je suis arrivé à monter un groupe, il y avait dans le quartier où j'habitais un gamin qui savait vraiment jouer, il avait une Gibson, un vrai instrument, un vrai ampli, il savait lire la musique, je suis allé lui parlé, on à même trouvé un bassiste, en attendant, on branchait nos amplis on répétait assez régulièrement avec une idée cruciale et rebelle ; trouver un chanteur...Georges s'y colla, il avait une vrai voix et du charisme, j'étais quand à moi considéré comme une catastrophe devant un micro, et Tex n'arrêtait pas de se moquer de ma voix, des années plus tard, après des millions d'albums vendus , je suis retourné le voir et il m'a dit  avec son sourire narquois :"Tu ne sais toujours pas chanter" c'est Georges le chanteur. A partir de là, on a été programmé pour jouer au bal du lycée. Puis j'ai été viré du groupe, ma guitare était trop nulle, elle se désaccordait tout le temps,ce soir là, une fois à la maison, j'ai mis sur la platine le deuxième album des Rolling Stones et j'ai appris le solo simple mais génial de Keith Richards dans " It's all oven now" j'y ai passé la soirée puis à minuit j'étais capable de sortir une version relativement proche de l'origine, j'ai commencé à prendre conscience du sentiment de force et de fierté que l'instrument et mon travail me donnaient. J'avais un secret il y avait un truc que j'arrivais à faire, un truc pour lequel peut-être j'étais bon. Un après midi Georges un ami guitariste me dit qu'un groupe se montait et que les gars cherchaient un guitariste lead, j'ai mis ma guitare en bandoulière et j'ai intégré mon premier vrai groupe. Notre premier concert eu lieu à l'Angle -In c'est au sud en territoire greaser, on à fait une série de boîte de nuit, et de pizzerias implantées le long de la route 9. Un samedi soir comme n'importe quel autre; on était alors à notre troisième chanteur lead on était programmé à l'IB Clubs et on avait hâte de donner un concert grandiose , le club était plein, six cent personnes peut être dans la salle que du cuir, bananes et choucroutes à gogo, il y avait assez de graisse dans les cheveux pour faire tourné un garage. Notre première audition à eu lieu chez Atlantic records, tout ce dont je me souviens c'est d'être monté dans un bureau, d'avoir joué devant quelqu'un pas intéressé, ensuite allez savoir comment Mike à réussit l'exploit de m'obtenir une audition avec John Hammand qui avait signé Bob  Dylan, Aretha Frankin, un géant de l'industrie du disque. J'ai convaincu Mike et Jimmy qui fallait que j'enregistre avec un groupe. On a fait l'album en trois semaines la plupart des chansons étaient des sortes d'autobiographie" Growin ' up" "Dops this bus stop,For you lost et " Saint in the City" On a livré le disque à Columbia Clive Davis me l'a renvoyé avec ces mots: " Pas de hit , rien qui puisse passer à la radio" Je suis allé à la plage et j'ai composé  Spirit in the Night" de retour à la maison j'ai sorti mon dictionnaire de rimes et composé " Blinded by the light" je n'ai plus jamais réécrit tout à fait dans ce style une fois le disque sorti, on n'a pas arrêté de me comparé à Dylan.Les choses commençaient à se préciser , un film avait été envoyé à toutes les antennes de Columbia des grandes villes: on y voyait Clive Davis qui lisait les paroles de Blindes by the light comme si c'était du Shakespeare . Malgré çà Greetings ne s'est vendu qu'à vingt trois milles exemplaires un échec au  regard des critères, mais un succès phénoménal pour moi. Un soir , j'étais à un coin de rue, avant un concert dans une fac du Connecticut , lorsqu'une voiture s'est arrêter au feu rouge l'autoradio à fond sur " Spirit in the Night" mon rêve rock 'n roll le plus fou était devenu réalité, j'ai senti enfin que j'étais un petit wagon de ce train glorieux, c'était plus qu'excitant, quarante trois ans plus tard, je ressens la même excitation quand j'entends mes chansons à la radio.J'ai écris " Born to run" assis sur le bord de mon lit, j'étais un enfant de l'Amérique, la guerre du Vietnam , des assassinats de Kennedy, Martin Luther King et Malcoln X. Le 25 août 1975 les magazines Times  Newyork voulaient que je sois en couvertures, j'ai hésité parce qu'à l'époque, les divertissements populaires, en particulier les chanteurs ne faisait pas la une de ce que l'on considérait être la presse sérieuse, çà me terrifiait , mais en fin de compte mon égo, mon ambition et la trouille de laisser passer ma chance l'ont emporté sur mes doutes. J'ai appelé Mike: " Envoie la presse ". Les concerts se sont enchaînés Londres, Los Angelès . Born in the USA reste  donc une de mes plus grande chansons et une des plus incomprises; La combinaison des couplets blues dépressifs et des refrains déclaratifs" enjoués," la revendication du droit à une voix patriotique " critique" allant de pair avec la fierté de la patrie, était manifestement trop contradictoire ( ou juste pénible ! )pour les auditeurs les plus insouciant ou les moins futés.. 21 juin 1984 on arrive à Center de Saint Paul Minnoseta  on a passé l'après midi  à tourner Dancing in the Dark notre premier vrai clip ...La tournée en Europe s'est déroulée sans accroc, salles combles, foule en délire. De retour  au pays notre concert au stade  Three Rivers de Pihsburgh s'est révélé unique .... un public composés de six milles fans. Le 21 juillet 1990 à vingt trois heures trente  est né Evan James Springsteen  à partir de maintenant la puissance  fascination du passé  sera formidablement contrebalancée , ensemble Patti et moi avons fait en sorte que 1+1=3 car si le rock' n roll , cette nouvelle vie m'a révélé qui je suis, plus qu'une chanson, une histoire, une nuit, une idée, une attitude, une vérité, une ombre; une question, une réponse, une créature fébrile de mon imagination et de celle des autres, le travail c'est le travail , mais la vie ...c'est la vie....et la vie l'emporte sur l'art toujours. Le 30 décembre 1991 est née Jessica Springsteen son visage rouge et ses cheveux de jais. Le 5 janvier 1994 est né Sam Ryan Springsteen. Puis la vie m'a pris deux de mes musiciens Clarence Clermons était un personnage tout droit sorti d'un manuel rock'n roll , il était le saxophoniste black super balèze et Danny Federici organiste, j'ai fait aussi une dépression mais l'amour que me porte ma femme Patti et la passion du rock'n roll m'ont sauvé.