jeudi 22 octobre 2015

Madame de Néandertal journal intime de Pascale Leroy et Marylene Patou-Mathis




La Grande Néandertalienne délurée et glamour, porte des peaux de bêtes et cueille des racines. Elle tient aussi un journal, où elle conte avec mordant son quotidien . Un jour sa petite tribu tombe nez à nez avec une étrange créature,  un Homo Sapiens ! Et il n'est pas tout seul ...  Une rencontre historique pour nos ancêtres! De mémoire de mammouth on n'avait jamais vu ça. Cette nuit six gamins malades comme des bêtes, c'est la troisième fois depuis la nouvelle lune, ils auront grignotés des plantes crues qui leur ont détraqué l'estomac, nous venons d'arriver dans notre grotte d'hiver et n'avons pas beaucoup de réserves, celles de tubercules et de racines est presque vide ; nous sommes donc partie chercher au  pied d'une petite colline où serpente une rivière bordée de bouleaux et de saules nains, nous n'avions qu'a nous pencher pour cueillir des baies, et des graminées, ça ne pèse pas lourd et nos besaces en intestin de bison sont largement assez grandes , un peu plus loin nous avons repérer les plantes à tubercules savoureuses que nous cherchions. C'est sur le chemin du retour, que l'on a entendu un  grognement d'animal venant d'un bosquet de genévriers, un son bref et répété que je ne reconnaissais pas , coucou qui est là à zozoter un enfant pendu à la tunique de sa mère, soudain le bosquet s'est mis à remuer, le râle à s'accélérer et comme une branche qui se déploie d'un coup,  quelque chose s'est déplié sous nos yeux, Blanche à hurlée comme une démente, comment décrire ce qui se dressait devant nous? un genre de monstre, une espèce d'animal perché sur d'immenses pattes plutôt fluettes, terminés par des pieds assortis , une bête à nous manger la viande sur la tête qui nous regardait avec ses petits yeux perçants, elle nous toisait sans broncher, l'air étonnée mais pas inquiète; moi je ne pouvais pas quitter la créature des yeux; quelle drôle d'allure! Elle ne ressemble à rien, si grande et si fine, mais puissante, impressionnante, droite sur ses deux pattes arrières, j'ai remarqué que sa tête est aussi ronde derrière qu'elle est plate devant, nous l'avons suivi des yeux un moment pour être sur qu'elle ne reviendrait pas et nous avons ramassés notre fourbis pour rentrer.Les hommes sont revenus de la réserve de pierres, ils avaient bien travaillés et en plus des outils taillés sur place, ils rapportaient des rognons de silex et quelques galets qui feraient de bons percuteurs. Le lendemain nous cueillions pas très loin de la grotte nous étions un petit groupe de huit complètement absorbés par nos recherche, et là en me retournant, j'ai vu non pas un mais plusieurs Zigues armes à la main qui nous surveillaient, tous aussi sales, avec leur sourire figé;ils sont partie en courant sur leur grandes pattes. De jour en jour nous savons que les Zigues ne sont pas loin, ils tuent des loups mais les font atrocement souffrir ce que nous Neandertal  ne faisons pas, nous laissons les ours dans leurs grottes , mais les Zigues s'approchent de plus en plus vers nos territoires , nous décidons d'aller à leur rencontre; à notre approche les Zigues ont levés la tête et ont cessé leur activités pour nous regardés comme si nous étions des animaux sauvages, nous leur avons offert de la viande et des pendeloques ce qui leur à bien plut . J'étais attirés par un grand Zigue qui me plaisait il nous invita à nous asseoir prés du grand feu il parlait s'en élever le ton,d'une belle voix grave, un peu rauque et les autre l'écoutaient  avec un respect mêlé de crainte, avec la nuit qui venait les Zigues paraissaient de plus en plus noirs. Sortant de la grotte tout excité l'un des notre est arrivé, en nous disant , c'est plein d'ours, de rhinocéros laineux, de chevaux et de lions des cavernes là dedans! Des bêtes à l'intérieur quelle horreur! ça ne m'étonne qu'à moitié ces Zigues sont assez dégoûtants  ;nous sommes allés voir notre étonnement à fait sourire les Zigues pour nous montrer leur supériorités ils sont allés les caresser! Les animaux n'ont pas eu la moindre réaction, je les ai touché à mon tour ce n'est pas leur fourrure épaisse que j'ai sentie mais la rugosité de la paroi, ça m'a fait un  drôle d'effet Puis nous avons souper, les Zigues nous ont donné à mangé de la viande et nous sommes écœurés car c'était de la viande de cheval. Puis nous sommes allés nous coucher, en pleine nuit je me suis réveillée , vivement secouée, une grande main s'est placé sur ma bouche, c'était le Zigue qui me plaisait bien, il m'a emmenée au fond de la grotte il m'a renversée sur une couche en fourrure et m' a besogné. Le lendemain qu'elle à été ma surprise j'avais copulé sur notre ours des cavernes ils avaient tué notre ours, nous ne pourrons jamais nous entendre, ils bousculent les vieux, ils enferment les estropiés, ils font des armes avec des bois de rennes ils bouffent du cheval, ils massacrent les loups, ils se battent comme des bêtes sauvages. Nous décidons de partir d'aller chercher les autres qui nous attendent et fuir les Zigues,changer de territoire . Sous prétexte d'une dernière vérification, je suis retournée dans la grotte, j'ai filé dans l'atelier et pris la pierre creuse dans laquelle j'avais caché de la poudre d'hématite; j'ai regagné l'entrée et je me suis mise bien droite devant la paroi sur laquelle  j'ai posé ma main  puis j'ai porté la pierre  à hauteur de ma bouche et j'ai soufflé sur l'hématite qui est venue se déposer sur la paroi humide et sur le dos de ma main. J'ai soufflé encore, de minuscules grains de poudre rouge sont venus me chatouiller le nez, j'ai éternué et toussé, soulevant encore plus d'hématite. J'ai attendu un peu et quand j'ai retiré ma main une partie d'elle est rester sur la paroi. Drôle d'impression d'avoir soudain trois mains, dont une qui ne m'appartenait plus tout à fait. Mais c'était beau et j'avais du mal à la quitter des yeux. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Au lieu de rejoindre les miens, j'ai posé la pierre par terre et craché dedans avant d'y plonger la paume de ma main. Elle est ressortie toute colorée, je l'ai secouée, je l'ai replongée encore avant de l'appuyer contre la paroi comme si je voulais qu'elle s'y enfonce. Lorsque enfin je me suis écartée, une main rouge touchait à présent la main couleur de paroi . Deux mains sans personnes au bout, mais qui ont l'air de vraies mains. Deux mains qui montrent que nous sommes passés par là, qui accueilleront d'autres clans en leur faisant signe, et qui j'espère, les protégeront.