Qui de nous ne s'est pas au moins une fois , posé cette question, en entendant parler de ces grands Sages de l'Inde ,dont un seul regard peut changer une vie et dont la présence surnaturelle serait le témoin vivant d'un autre monde que celui dans lequel nous vivons toute la journée? Et si c'était vrai ? Devant le chaos qui règnent partout dans la société comme au-dedans de chacun de nous, devant l'échec de nos espérances que les journaux nous redisent chaque matin et que notre lassitude nous répète chaque soir , tous les jours de nouvelles voix s'élèvent pour crier l'absurde . Pourtant nous savons bien qu'à travers tous les siècles et toutes les civilisations dans toutes les religions et hors religion, des voix se sont élevées, prétendant montrer le chemin de la réponse à la question de l'homme " Qui suis je"
Et aujourd'hui plusieurs affirment que l'Inde, au-delà de ce qui nous irrite ou nous fascine en elle , reste un des dépositaires d'une antique Sagesse. Des êtres, parfaits y vivent, qui connaissent " Cela dont la connaissance fait que nous connaissons tout le reste" et ils peuvent nous enseigner à partager cette connaissance et leurs expériences. Ainsi existe en nous un sentiment de l'infini, un Royaume qui nous attend. Et au-dehors de nous, de temps à autre; il nous semble reconnaître des signes, des messages de ce Royaume: un paysage, le sourire d'une statue, l'architecture d'un temple, la vibration d'une musique, une attitude dans une danse sacrée, la poésie d'une légende, la beauté d'un rite, une phrase de la Bible ou d'un Saint Hindou, tout à coup, nous sommes sûr qu'il existe réellement un monde du surnaturel et du miraculeux. L'Inde fabuleuse, mystérieuse et miséreuse pourquoi nous dit-on que tu détiens encore les clés de ce monde ? Pour le savoir , chaque année , de toutes les parties du globe, de nouveaux pèlerins prennent la route de l'Inde. Certains se retrouvent dans l'air conditionné du somptueux Ashoka hôtel de New Delhi ou du luxueux Taj à Bombay après quelques heures de jet; d'autres mettent plusieurs mois, à bicyclette, à travers les déserts de Turquie, D'Iran, d'Afghanistan et de la Khyber Pass pour atteindre Attari Border et Amritsar Certains repartent ou plutôt s'enfuient au bout de quelques jours meurtris, déçu et horrifiés. D'autres se retrouvent bientôt pieds nus, vêtus d'un dhotî ou d'un sari et ne reviennent jamais, enracinés pour toujours à Tiruvanamalaï ou à Almora . Outre les ashrams de la mission Ramakrishna et celui de de Pondichéry où enseigna Sri Aurobindo, les ashrams les plus célèbres et les plus visités sont aujourd'hui au nombre de quatre : celui ou vécut le plus vénéré de tous les Sages contemporains Bhagavan Sri Ramana Maharshi à Tiruvanamalaï ,dans le Sud, celui du Swami Sivananda Sarasvati à Rishikesh dans les Himalayas de Mangalore sur la côte Ouest et celui ou plus exactement ceux de la grande Sage et Sainte bengalie Sri Ma Ananadamayi . Pour nous étranger venus en Inde, la vie religieuse s'y présente en fait sous deux aspects extérieur celui que le touriste ne peut pas voir et un autre plus intérieur, cette vie profonde et véritable des Ashrams qui ne se livre qu'à celui prêt à y mettre le prix. Un prix qui peut prendre bien des formes, depuis les crampes dans les jambes croisées pendant trop d'heures d'affilées ou une nourriture trop épicée , jusqu'à une terrible déchirante chirurgie physique pour laquelle par définition même , il n'est pas question d'être endormi, puisque toute évolution spirituelle est avant tout une question d'éveil ....Car beaucoup d'Européens, non seulement informés par les films et les photos, mais ayant voyagé et même vécu en Inde , voient la vie religieuse comme un spectacle repoussant et merveilleux mais qui ne saurait nous toucher ou nous concerner : ascètes squelettiques aux tignasses pareilles à des toisons de laine, sadhous peinturlurés ou couvert de cendre, plus rébarbatifs qu'inspirants et foules grouillantes des lieux de pèlerinages: Bénarès , Maduraï plus rarement Brindavan, religion spectaculaire, folklorique excellente pour le Kodachrome loin , loin pensons nous très loin de nous et de nos problèmes . Mais il existe aussi les " Ashrams" et les grands " Gourous" ou Maître spirituels et c'est un aspect plus intérieur. Cette relation du Maître au disciple est un des trait les plus marquant de la vie spirituelle en Inde celui qui connaît le chemin de l'éveil et de la vie guide ceux qui veulent s'y engager à sa suite et travailler sous sa direction car l'enseignement du Maître n'est rien si le disciple n'accomplit pas sa part d'effort personnel pour se rendre disponible à l'énergie divine. Au terme de son ascèse , le disciple sera peut-être à son tour choisi comme Maître et, à son tour il guidera un autre disciple dans le chemin de l'éveil. C'est d'abord une personne qui viendra lui demander son engagement, puis dix, puis quinze, puis vingt, et c'est ainsi que naissent les ashrams. Les caractéristiques des ashrams hindous sont groupés autour des maîtres toujours vivants; il y règne une liberté qu'on ne trouverait pas dans nos monastères actuels et on y rencontre pèle mêle des hommes qui prient, des femmes qui bavardent, des enfants qui jouent, des vaches qui ruminent, des curieux qui visitent, des vieillards qui se préparent à la mort et des jeunes gens ou jeunes filles admirables , dont le regard étincelant nous fait envie, cette coexistence permanente d'hommes et de femmes donne d'ailleurs, la règle de chasteté (brahmacharia) une exigence beaucoup plus grande que pour des religieux isolés du monde par la clôture. Le Christianisme a aussi connu autrefois ce genre de collectivité et j'ai souvent pensé notamment auprès de Ma Ananadamayi parce qu'elle se déplace sans cesse, à l'atmosphère qui devait régner autour du Christ, un petit nombre d'intimes, les disciples les plus proches comme le furent les apôtres; et la multitudes, la foule qui se presse, qui se bouscule, surtout lors des grandes fêtes religieuses et que l'ashram réunit d'immenses repas. Aucune monotonie , dans ces ashrams mais au contraire une vie infiniment variée: en dehors même des fêtes et festivals innombrables .Avant d'entreprendre son tour du monde en 1954 Ramdas écrivit à tous les grands saints de l'Inde et tous lui envoyèrent leur bénédiction . Une des plus actives disciples de Maharshi qui, à défaut d'être la mère de l'Ashram est une mère pour les visiteurs , et aussi une grande disciple de Ma Anandamayi et à organisé non seulement le séjour de celle-ci à l'Ashram mais tout son voyage en Inde. Par rapport à la vie européenne , c'est vraiment un autre monde , un monde beaucoup plus différent du nôtre, un monde où tout ce fait nos intérêts, nos ambitions profanes n'a pas de place, un monde sans concurrence , sans publicité, sans asservissement à la mode et à l'opinion, un monde qui repose sur des fondements opposés à ceux de notre civilisation. Pour que nous puissions devenir la Vie et devenir la Joie, les Sages et les Ashrams nous appellent à l'éveil et à la connaissance de nous même. Qui suis je? Qu'est ce qui m'anime ? Ou vais je ?Aie je un but ?Quel sens à ma vie ? Le désir de vivre, l'aspiration au bonheur et la grande question sont les seules références qui ne nous seront jamais demandées pour pénétrer dans ces ashrams et les seuls bagages pour y séjourner . Tout le reste nous sera donné y compris l'esprit de sacrifice, la foi, l'espérance et l'amour. Les Himalayas comme disent les Indiens , quelques stations, d'ailleurs généralement construites par les Anglais, en sont célèbres pour l'asile de fraîcheur qu'elles offrent pendant les chaleurs de l'été et ont pris place parmi les paradis touristiques de la planète . A Moossoorie par exemple, où se refugia le Dalaï Lama , les cultures en terrasses, les fleurs, les rochers peints et décorés de grandes figures de jeunes femmes ou d'animaux , l'habillement aussi, plus adapté au froid que celui des plaines, tout nous montre que nous sommes loin de Bénarès , Nasik , Mathura ou Madurai , mais les Himalayas sont surtout vénérés comme les plus anciens foyer de la vie mystique; et c'est dans les immenses forêts dans les jungles dont seuls les torrents percent l'épaisseur au coeur secret de l'Inde, le domaine que la tradition a depuis des millénaires attribués aux ermites , aux yogis et aux sages. Les Himalayas sont considérés comme sacrés . Les Hindous aiment à avoir ce qu'ils appellent Sri Himalaya darshan , la vision du seigneur Himalaya, la chaîne toujours blanche barrant l'horizon symbole de la Vérité immuable? En fait pour peu d'Hindous peuvent se rendre dans les Himalayas, ils se contentent de rêver et d'innombrables gravures populaires ont reproduit un paysage de légende avec ce petit temple blanc immaculé parmi les fleurs, détachant sur le bleu du ciel le signe mystique de la syllabe sacrée Aum qui résume tout l'univers dans sa vibration, et un yogi immobile méditant sur l'Eternité.. La haute vallée du Gange est le véritable centre de la vie spirituelle depuis Hardwar , Rishikesh , Lashman Jola et Vashishta , Goha jusqu'au lieux de pélerinage fameux de Gangotri, Badrinath , Kedarnath , toute cette vallée est parsemée de temples enfouis dans la jungle et les lianes dont certains sont infiniment anciens et dont presque tous ont été bâtis sur des emplacements qui sont des lieux de prières depuis des millénaires. Mais de milliers d'années en milliers d'années la tradition s'est transmise et ils vivent toujours sur le flanc des montagnes et les rives du Gange en robe blanche, en robe orange ou bien à moitié nus ou complètement nus , ces êtres à la fois célèbres et mystérieux, les yogis jeunes hommes qui ont renoncés à tout pour répondre au grand appel intérieur et choisi le dépouillement absolu du sannyasin, femmes sans âge au regard brillant et au cheveux ras, vieillard à la démarche toujours juvénile sur les pentes les plus raides, les plus périlleux sentiers. Ici au pied d'un arbre imposant accroupi sur sa peau de daim, entièrement couvert de cendre ( la cendre symbole de destruction de la multiplicité et du retour à l'unité) ses longs cheveux tressés descendant de chaque côtés de son cou jusqu'au genoux, immobile, regard fixe. Là près de la grotte où ils demeurent assis au pied de leur maître peut-être centenaire mais dont les yeux reflètent l'éternelle jeunesse de la conscience, quelques sadhous s'ouvrent silencieusement à l'influence qui émane du sage à demi nu. Je m'aplatis sur le sol respectueusement selon l'usage. Parmi tous ces milliers de sadhous qui vivent en amont de Rishikesh l'ivraie est mêlée au bon grain et le chercheur spirituel doit savoir les distinguer. En Inde non plus, l'habit ou plutôt l'absence d'habit ne fait pas le moine. c'est dans un de ces petits ermitages qu'ayant renoncé au monde et à une carrière médicale qui s'annonçait brillante, celui qui avait été le Docteur Kupuswamy pratiqua pendant dix ans jour et nuit, les disciplines yoguiques qui ont fait de lui le Swami Sivananda aujourd'hui célèbre dans le monde entier. La plupart des ashrams sont ouvert à tous, mais la première fois qu'on y pénètre il est déroutant d'y être , si parfaitement laissé librement ignoré, on ne vous demande rien, on ne s'occupe pas de vous, comme si vous aviez toujours fait partie de la maison. Dès les premiers instants on est saisi par l'impression que chacun même s'il paraît inoccupé, poursuit une intense activité mais purement intérieure et silencieuse qu'il a une certaine vie à laquelle tous ont part : vieilles femmes, jeunes moines, religieux, laïques et que tous on autre chose à faire qu'a se laisser distraire par un nouveau venu. Les bâtiments sont propres, mais sans styles; tout ashrams comporte un ou plusieurs temples souvent construit sur la tombe ou samadhi du saint qui les a fondés. Devant les temples, un obélisque sur lequel est inscrit en anglais avec le message de Sivananda : sers, aime médite, réalise" la doctrine centrale des principales religions du monde. Une des certitudes qui ont inspiré le plus profondément l'action du Swami est qu'il a plus de religions mais un seul Dieu et qu'aucune religion, pas même la sienne n'est plus grande que la Vérité et n'a le droit de nous arrêter sur notre chemin vers cette vérité. J'ai fait deux séjours chez le Swami entre lesquels j'avais passé plusieurs semaines près de Ma Anandamayi, j'ai appris à connaître que derrière la façade parfois déroutante de son ashram cachait une admirable vie d'ascète et de service qui emportaient facilement la conviction. Quand à la production littéraire du Swami elle comprend quelques livres absolument remarquables . Autant que sur le temple, c'est sur le Gange que se concentre la vie de l'ashram ; sur les marches qui descendent dans le fleuve, à quelques mètres de distance, les uns se baignent ou lavent leur linge, les autres prient, lisent ou disent leur chapelet, tandis que les vaches se livrent tranquillement à la délicate escalade des ghâts. A l'aurore certains yogis viennent ici pour commencer leur journée avec un rite symbolique du salut au soleil levant ( surganamaskar) ou un exercice consistant à fixer celui-ci a travers un petit rectangle délimité avec les doigts; puis se succèdent ceux qui viennent se plonger dans le fleuve sacré à trois reprises ils élèvent un peu d'eau au creux de leurs mains réunis et l'offrent au feu solaire. Assis l'un près de l'autre deux hommes égrènent leur mala (chapelet) mais il n'est que de les regarder pour voir qu'ils suivent des voies différentes , l'un qui ne peut guère mieux croiser les jambes qu'un Européen, porte avec une immense barbe noire de longs cheveux noués au-dessus de sa tête car il est dit que Shiva reçue le Gange sur son chignon lorsque le fleuve descendit du ciel , les signes peints en blanc sur son front et ses bras traduisent sa dévotion à Shiva, son visage , ses yeux clos, aux lèvres entrouvertes est irradié de ferveur et d'amour, c'est l'image même de de l'adorateur de Khakta . L'autre, dans la plus impeccable des postures de méditation, le dos presque inhumainement droit, les yeux grands ouverts fixés devant lui est un typique Raya yogi et , après un moment de prière yeux clos et mains jointes, il ferme une narine avec son pouce et commence l'exercice de respiration rythmé du Pranayama . D'autres se plongent à moitié habillé dans l'eau tourbillonnante qui les recouvre entièrement, des jeunes femmes se baignent avec leur sari ; si ne sont pas situés au bord du Gange, les ashrams sont presque toujours bâtis près d'un autre fleuve ou d'un étang, car l'eau joue un rôle primordial dans les rites hindous . La toilette, les ablations et les immersions ont une grande importance et la propreté extérieure est l'image de la pureté intérieure. L'hindou religieux prend un ou deux bains complet tous les jours et entre temps se lave chaque fois qu'il juge avoir été souillé. Ainsi en Inde, chaque aspirant à la croissance spirituelle peut choisir sa voie ou se la faire indiquer par un Maître . Mais tous les yogis se rejoignent dans la pratique, ils s'enrichissent en empruntant les uns aux autres et tous ont en commun qu'ils nous demandent d'être là. Ils vont à l'encontre de cette distraction et de cette dispersion fondamentale qui sont les nôtres et dans lesquelles nous vivons perpétuellement, car toute les conditions de notre vie moderne contribuent à nous attirer hors de nous mêmes, à nous happer. Réfléchissons à ce que signifient vraiment des expressions comme se reprendre, se ressaisir ,se recueillir, se retrouver. L'ashram de Swami Sivananda est particulièrement réputé pour l'étude et la pratique du Hatha yoga , des disciples avancés y enseignent les postures et les exercices respiratoires, mais les classes d'ensemble ne se conçoivent que pour les moines novices ou de visiteurs venus passer seulement quelques jours à l'ashram . Le véritable yogi exécute absolument seul, dans le silence de sa chambre ou de la forêt, les postures qui lui conviennent et selon son rythme qui lui est proposé . La notion du Gourou dépasse infiniment celle de l'individu qui l'incarne "Le Gourou et Dieu sont un " tous les Gourous sont un, le Gourou dissipe l'obscurité ," Celui qui donne la lumière Le Gourou est le Sauveur, le Gourou est celui qui éveille" Le Gourou se trouve au-dedans de nous mêmes (inner Gura) Comment ne pas penser au Christ disant : Le Père et Moi nous sommes un, Je suis la lumière du Monde, je demeure en vous. En approfondissant l'idée du Christ et celle du Gourou selon les deux traditions ont est saisi par les rapprochements qui s'imposent . A l'intérieur de sa chambre, où tout le monde s'entassent en application de la loi indienne de la compressibilité illimitée des foules, le Swami reçoit disciples et visiteurs pour le darshan . Ce mot signifie vision, voir simplement le Gourou , rester silencieusement quelques instants en sa présence , c'est le coeur de la vie dans tous les ashrams ; et la première question que pose celui qui arrive est toujours la même: A quelle heure Swamiji ou Mataji ( la Mère) donne t-il son darshan ? " Plus j'ai observé Ma Anandamayi plus l'extrême différence de ces expressions m'a frappé. Tout ceux qu'il l'ont approchée ont remarqué cette diversité . je l'ai vue à quelques secondes de distance paraître trente ans ou soixante dix, être l'image de la douceur ou l'incarnation de la sévérité, j'ai vu en elle la petite file rieuse et l'homme terrifiant, la sainte radieuse et l'animatrice d'une lourde communauté. La plupart des êtres qui ont approché Ma Anandamayi et qui n'étais pas complètement fermé à son influence ont ressenti le phénomène Ma Anandamayi en eux et connu ce qu'était la vie illimitée à côté de quoi notre vie n'est pas la vie et comment les aveugles peuvent découvrir la lumière et les sourds entendre . C'est certainement l'expérience la plus importante que l'on puisse être amené à faire : enfin je vis et jusqu'à aujourd'hui j'étais mort. Aussi forte, certaine et convaincante soit-elle , cette expérience fondamentale de vie et d'éveil, qui fait la réalité spirituelle une certitude, s'avère difficile à décrire et à transmettre. Car l'Inde affirme que la perfection est de cette vie, tout en n'étant pas " de ce monde "Et il suffit d'apprendre de ces sages pour être immédiatement convaincu que leur être est en effet aussi supérieur au nôtre que le nôtre l'est à celui d'un mouton. Comme tous les maîtres Ramdas enseigne : " Surtout , mon Dieu n'exaucez pas mes prières" Ainsi priait le disciple , nous dit Ramdas car nous ne savons pas où est notre bien et où est notre mal. et je me souviens avoir lu la même idée dans la Phicolie chez Evagre le Pontique" Ne priez pas pour que tes volontés s'accomplissent car elles ne concordent pas nécessairement avec la volonté de Dieu. Prie plutôt suivant l'enseignement reçu en disant : Que ta volonté s'accomplissent en moi et en toutes choses demande Lui, sa volonté se fasse: car lui veut le bien et l'avantage de ton âme , alors que toi tu ne cherche pas nécessairement cela. Au lieu de vivre à la surface de nous même nous devons plonger au plus profond de nous même, comme le plongeur va chercher la perle au plus profond de la mer. Nous devons nous rappeler Dieu sans cesse. dans le Bhakti yoga comme dans le Raja Yoga explique Ramdas, l'esprit agité ainsi qu'une mer parcourue par les vagues doit devenir calme comme un miroir , car l'esprit, le mental absolument tranquille et silencieux est l'Esprit Universel. Et c'est à ce calme que conduit la concentration sur l'un des différents symboles de Dieu : son ,nom, image ou lumière. L'idée de Dieu doit prendre la première place dans l'esprit: il faut penser à Lui vingt quatre heures sur vingt quatre. Le moyen le plus efficace est le Japa, la répétition du nom. Bien sûr la répétition mécanique ne servirait à rien, toute notre force d'attention et tout notre sentiment doivent être mis dans cette répétition. Le point de départ du pélerinage vers l'immortalité, notre situation d'hommes exilés est très nettement exprimé par le Maharshi . D'innombrables relations de conversation qui ont eu lieu avec lui pendant les cinquante années où il à enseigné à Tiruvanamalaï affirment et réaffirment " Ce qui doit arriver, arrivera, quels que soient les efforts que vous fassiez pour l'éviter. ce qui ne doit pas arriver n'arrivera pas, quels que soit les efforts que vous fassiez pour que cela se produise. L'homme peut se trouver dans toutes sortes de circonstances, cependant il ne doit pas se permettre d'être tiré sans résistance ça et là par les influences . C'est son devoir dans toutes les circonstances de maintenir intactes son individualité et sa force de caractère" Soyez ancré dans l 'absence de crainte. Qu'est ce que la vie dans le monde sinon la peur ? "Maintenez votre pensée sur un très haut niveau" La louange et le blâme, les immondices et l'encens le plus pur doit devenir pareils. aucune chose au monde ne devrait vous être répugnante. regardez dans votre coeur et soyez repoussé par la répulsion. " Si quelqu'un n'arrive pas à un état de tranquillité, l'agitation de tout son organisme se manifestera à travers chaque nerf et chaque fibre de son corps, et le rendre inefficace. Si notre énergie n'est pas maintenue, le fonctionnement de cet énergie dans une parfaite tranquillité n'est pas possible, la préservation de l'énergie est essentielle. Appliquez vous à la méditation et autres exercices spirituels d'une manière tout à fait tranquille et discrète. Et je pense à Paris, à la France , à tout notre monde du dehors, ou il y a des pleurs et des grincements de dents , des guerres et des bruits de guerres ,où l'on voit s'élever nation contre nation et royaume contre royaume, ou il y a de grands tremblements de terre, des famines, des fléaux et des phénomènes effrayants, où tout cela n'est qu'un commencement des douleurs et dont est proche l'abomination et la désolation. " Et je pense à Celui qui a dit aussi : Quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le royaume de Dieu arrive, qu'il est à la porte . Le Ciel et la Terre passeront mais mes paroles ne passerons pas . Veillez donc, car vous ne savez pas quand le Maître de la maison viendra, si c'est le soir, où à minuit ou au chant du coq ou le matin. Craignez qu'arrivant tout à coup , il ne vous trouve endormis, or ce que je vous dis je le dis à tous : Veillez !"
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